La société catalane conçoit des biocapteurs génétiques pour cibler les micro-organismes vivants et actifs susceptibles de proliférer et d’engendrer une toxicité de l’eau. Elle souhaite lever 1 M€.

• Date de création : 2013
• Effectif : 6
• Siège social : Argelès-sur-Mer (66)
• Dirigeant : Delphine Guillebault
• Site internet : microbia-environnement.com

Anticiper les risques sanitaires microbiologiques liés à l’eau, les sorties de crises, mais aussi protéger les usagers et diminuer les pertes économiques… Voilà les enjeux auxquels répond Microbia Environnement.

Créée en 2013, la société catalane a mis au point des biocapteurs génétiques, dénommés CARLA, chargés de surveiller l’activité des micro-organismes présents dans l’eau de l’environnement. Grâce à cette technologie, elle détecte très en amont les premiers signes d’une prolifération susceptible de déboucher sur une pollution ou une contamination toxique.

Adhérente du pôle de compétitivité Aqua Valley, labellisée Wave of Change et deux fois lauréates de Blue Invest qui accompagne les entreprises de l’économie bleue, Microbia Environnement est ainsi capable de délivrer des résultats le jour-même ou à J+1.

« Protégés par brevets en Europe, aux États-Unis et au Canada, nos capteurs permettent de mesurer en temps quasi-réel l’activité microbiologique dans un environnement aquatique, tout en identifiant la menace grâce aux empreintes génétiques des microorganismes présents à un instant », détaille Delphine Guillebault, la présidente de l’entreprise qu’elle a cofondée avec Elisa Villa.

En outre, sa technologie est configurée pour mener plusieurs dizaines d’analyses simultanément. Elle compte parmi ses clients le Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, Montpellier Méditerranée Métropole et Veolia, ainsi que la compagnie régionale BRL, dont la Région Occitanie est le principal actionnaire.

Lauréate notamment du prix Alfred Sauvy en 2016 et du prix Agir pour le Climat et la Planète en 2017, Microbia Environnement a également été sélectionnée par une délégation de 96 communes du Québec lors du Sommet International de l’Innovation des Villes Médianes qui s’est tenu à Nevers (France) en octobre dernier.

L’entreprise, dont l’effectif est de six personnes, veut désormais se déployer en France et à l’international. Pour ce faire, elle compte recruter des commerciaux et des techniciens pour renforcer en parallèle son SAV. Objectif : porter d’ici 2028 le nombre des sites qu’elle surveille de 27 à 1400 en Europe et dans le monde. Pour mener cette stratégie d’accélération, elle cherche à lever 1 M€.

C’est la raison de la présence à Occitanie Invest de Microbia Environnement qu’accompagne AD’OCC. « L’agence a toujours été d’une grande aide pour nous », salue Delphine Guillebault, dont la société a bénéficié notamment d’une Aide au Développement de l’Innovation (cofinancement région Occitanie/bpifrance), d’un PASS Innovation et d’ un PASS Occitanie auprès de la Région.