La start-up montpelliéraine digitalise les activités R&D des laboratoires de recherche scientifique, pour améliorer la collaboration, l’assurance qualité et la sécurité des données. Elle souhaite lever 500 000 €.

• Date de création : 2019
• Effectif : 7
• Siège social : Montpellier (34)
• Dirigeant: Benjamin Jacquot
• Site internet : laby.io

« À l’heure où l’on parle beaucoup d’IA, 70 % des organisations de R&D en France consignent leurs données sur papier et Excel. Par ailleurs, 50 % des chercheurs avouent avoir déjà échoué à reproduire une de leur expérience », relève Benjamin Jacquot, co-fondatrice et CEO de KYLI.

D’où l’idée de créer KYLI, en 2020, pour commercialiser la solution Laby, logiciel conçu depuis 2014 par des scientifiques. En clair, « au lieu d’être notées, imprimées, collées dans un cahier, ou insérées dans un fichier Excel, les données sont numérisées, enregistrées, mises en commun, hébergées, tracées… », indique le dirigeant, issu du laboratoire de recherche de chimie pharmaceutique de MedinCell. Et l’utilisateur gagne environ quatre heures par semaine.

Par rapport à ses concurrents, la solution Laby se démarque par sa flexibilité, son prix accessible et sa simplicité de mise en œuvre (1 mois seulement, au lieu de 6 mois à un an pour les concurrents). Résultat : aucun désabonnement depuis le lancement commercial de Laby en 2020.

Hybride, le logiciel apporte des fonctionnalités pour la R&D et un écosystème pour la gestion des stocks, équipements, assurances qualité, bibliographie, feuilles de temps… « Celles-ci sont utiles pour le calcul de crédit impôt recherche », rappelle Benjamin Jacquot. Autre avantage, toutes les sciences sont fédérées dans l’outil : biotechnologie, chimie, pharma, recherche dans l’environnement, agroalimentaire.

Après avoir décroché ses premiers clients en 2021 (Abivax, MedinCell, Blédina, Sorbonne Université, Metafora, Cerba Research…), et perfectionné sa solution en 2023, KYLI veut renforcer son équipe commerciale, internationaliser son activité, commercialiser Laby via des distributeurs, renforcer sa stratégie digitale et développer un outil d’analyse des données via l’IA.

Pour ce faire, une levée de fonds de 500 k€ est ciblée. L’objectif est de faire bondir le chiffre d’affaires de près de 200 k€ aujourd’hui à 2 M€ en 2026, puis 10 M€ en 2030.

Un coach l’a préparé au pitch lors d’Occitanie Invest. « Il nous incite à alléger un maximum notre support, pour donner envie aux investisseurs de prolonger les échanges en dehors. Il nous aide aussi à faire ressortir les points clés que nous n’avions pas forcément vus », se félicite le dirigeant.